A Mutualité Française

DES RESIDENCES AVEC HARMONIE MUTUELLE

« Dé-conditions »

 De la nécessité du Dé-conditionnement ou encore : comment porter un autre regard sur nos pratiques alimentaires ?

 La première action se déroulerait place Levis, à partir de 10H30, des enfants (ils ont entre 8 et 15 ans, une vingtaine) accompagnés de trois adultes (deux chefs de chœur et une comédienne), jouent « comme des enfants », ronde, farandole,… simplement, ils portent un signe distinctif (outre leur petit blouson rouge, casquettes, large bracelet, ceinture… ? portant le logo-symbole de la mutualité) et ils chantent, on reconnaît « salade de fruits », « qui a volé l’orange » … « des pommes, des poires et des scoubidous »…

Des paniers de pique nique sont posés en évidence, chargés de fruits et sandwichs.

Les animateurs-prévention, venu pour l’occasion et encadrés par le responsable national,  sont présents : ils aideront à la formulation de l’action suivante et de la distribution d’une pomme à celui qui la voudra : laquelle action se poursuit à l’intérieur de l’agence, rue de Levis.

Là, en échange de cette pomme vivante sera remis par une deuxième comédienne un de ces « bols » de conditionnement, opaques qui servent dans les gares à emporter une portion individuelle. Texte -jeu- sur la transformation de la pomme en jus ou purée de pomme ou… pomme du jardin des Hespérides… ou pomme croquée… (13 propositions différentes seront déclinées). Les bureaux de l’agence pourront être occupés par les salariés de la mutualité (sauf le dernier sur la gauche : nous y reviendrons).

Le spectateur-visiteur s’engage dans le couloir et voici ce qu’il peut regarder :

sur sa droite, une des grandes portes coulissantes (placard habituellement occupé par du matériel papier) est grande ouverte. Sur toutes les étagères, de bas en haut et sur une profondeur de 21 cm (la largeur d’un sac de papier kraft rigide, apprêté, à anses précieuses, et dans lequel se découpe, tel un écran transparent, un rectangle de plastique transparent) une multitude de « conditionnements » sont installés. On voit à travers ces étranges lucarnes des vrais fruits (pomme dans tous ses états), des emballages (verre, plastique …), mais aussi des reproductions de tableaux (Magritte, Arcimboldo, les italiens du XVIIIeme où la pomme est mise en scène). Des étiquettes accrochées à chaque sac décodent, déchiffrent, explicitent le contenu, les représentations et leurs modes.

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Sur sa gauche, dans le  renfoncement habituellement occupé par le coin repas-café, une troisième comédienne, debout derrière la haute table ronde opérera là, le « dé-conditionnement »… en posant ce « bol » sur sa table de laboratoire, ouvrant le couvercle, mesurant, testant, passant sous microscope, introduisant dans tubes à essais… et tous les conditionnements (publicitaires, affectifs, sociaux, mentaux …) seront avec doigté passés en revue. A la fin de cette « observation-analyse », un carré (rouge d’un côté, blanc de l’autre) sera poinçonné par cette même comédienne : une petite pomme s’y détachera nettement… papier laissez passer pour l’étape suivante… juste à côté, dans le dernier bureau avant la sortie de l’agence. Le meuble bureau est repoussé contre le mur, une quatrième comédienne qui elle,

lisant le numéro de diagnostic apposé sur le papier (personne âgée, n’ayant plus goût à…, mère et ses deux enfants à la faim dévorante…, personnel de maison devant mettre les petits plats dans les grands…), agencera les objets (dinette, mobiliers réduits d’une cuisine…) en faisant apparaître des recettes possibles, avec des ingrédients (réels et imaginaires : « trois doses d’attention et une de tendresse »…) qui aideront à combler ce « petit creux » (cette pomme en creux dans le papier donné)… car il est bien question de creux, de manque, donc de désir à retrouver. Deux phrases écrites au dos « comment emplir cette absence »… et le spectateur visiteur emporte un objet, ludique d’une recette d’un « nouveau goût de vivre »…

Pendant que dehors, sur la place, les enfants ont déballé leurs provisions, ont pique niqué, (et la diététicienne a commenté, ajouté, ôté…) ont joué à nouveau… jusqu’à extinction de leurs chants, rires et faims… et soifs.

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RE-ENCHANTONS – Journée Internationale de la maladie d’Alzheimer –

Problématique

Rendre sensible des mémoires défaites par une maladie de cette fin, ce début de siècle… maladie dite d’Alzheimer. Malades en perte, en perdition d’identité, aidants en naufragés d’amour, tandis que toutes les manettes restent bloquées sur le mode « accélération incontrolable » . Comment rendre sensible ce qui sert, qui nous serre, nous enserre: pris forcément dans cette même trame, se dématérialisant là sous nos yeus, là sous nos doigts.

Espace Temps

Une journée… la journée mondiale destinée à la maladie. Un espace: une ville. Celle de Tours. Un lieu commun: la fontaine des Amoureux , lieu ouvert à l’ensemble de la population passante; un restaurant, une « taverne », repérée comme lieu d’accueil du café mémoire réservé aux aidants et psychologues, devenue ce jour atelier de fabrication. Une agence (Harmonie Touraine). 2010.

Forme Artistique

Sur la place, une créature sortie dont on ne sait quelle onde sonore apparait., approchant les endroits sensibles, habités des lieux : elle amplifie, par micro bague tendue vers des personnages, des fragments de poèmes remontent à la surface (un pêcheur chuchote des haikus). Depuis un mur en ruine, mémoire d’un autre âge, une chanteuse cachée… chante-évocation ; le spectre de la Rose (Berlioz)… à la Claire Fontaine, pendant qu’une voix de tisserande silhouette, cachée, appliquée à remailler l’étoffe du monde qui se défait à son envers : la maladie est là, surnoise à l’œuvre. monde disparu. A l’agence, debout derrière un pupitre, une aidante lit à haute voix des séquences de sa vie quotidienne par elle vécues, écrites (atelier d‘écriture par nous mis en place). Son mari est touché. A la place d’un écran plat, démonté, dans la place vacante laissée, une comédienne; derrière un nouvel écran en altuglas efface avec une partie de son corps les dessins au préalable tracés, correspondant aux objets et situations énoncés par la lectrice qui disparaissent effectivement; à l’extérieur de cet écran translucide, une dessinatrice (s’inspirant des croquis troublant, bouleversant, d’aidants ) s’emploie inlassablement à reprécisé l’environnement du malade, redéfinissant le réel, et même le colorisant. Processus ininterrompu. A la taverne chanson à deux voix, de celle qui s’enfonce dans l’oublie, de celle qui se retient au bord. Atelier d’origami: l’hypocras (lié à l’encodage des souvenirs), ici petit animal marin qui est plié, chacun part ayant en main, un objet réalisé: précieux papier qui garde les plis en mémoire.

Fonction réelle ou supposée pour des publics

Pour les aidants, et « acteurs » (tous et toutes sont passés à l’acte… de broder, d’écrire, de dessiner, de dire à haute voix, de chanter), le processus créatiste pris de vitesse le processus négationiste de la maladie et donna (quatre mois furent nécessaire séance hebdomadaire) de nouvelles énergies, une autre manièère de voir… de vivre la maladie. Pour les spectateurs la maladie n’apparaissait plus comme fissure creusée sous les pas, infranchissable, la voix humaine se rappelait à nous, nous rappele… en chantant.

Une vue de la scénographie pour la Journée Internationale d’Alzeimer

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Du suicide en Bresse-Louhanaise… (en construction)