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Lignes de Vie

Lignes… N° 1 MARS 1944

INFO-JOURNAL DES LYCÉES ET COLLÈGES (ROMAINVILLE, LES LILAS, LE PRÉ ST GERVAIS et NOISY LE SEC)

UN ARTISAN DE L'UNION DE LA RÉSISTANCE

Pierre BrossolettePierre Brossolette n'a pas attendu le désastre pour s'engager. Résistant dès 1941 au sein du groupe du Musée de l'Homme puis de la Confrérie-Notre-Dame du colonel Rémy, il rejoint Londres en avril 1942 où il s'impose parmi les décideurs de la France combattante. De la capitale anglaise aussi bien qu'au long des trois missions clandestines qu'il effectue en France occupée, il est, avec Jean Moulin, l'un des principaux artisans de l'union de la Résistance française derrière Charles de Gaulle. Affecté au BCRA, il devient l'adjoint du colonel Passy et le 1er octobre 1942, prend la tête de la section opératoire, service chargé de faire le lien entre les résistances extérieure et intérieure. À ce titre, il accueille et discute à Londres avec les principaux chefs des mouvements de résistance des deux zones. Le 17 octobre 1942, le général de Gaulle lui décerne la Croix de la Libération avant de le nommer membre du Conseil de l'Ordre de la Libération. Le 12 décembre 1942, le général de Gaulle signe l'ordre de mission « Brumaire » de Pierre Brossolette sous le nom de Philippe Bernier et le nomme chef de mission de 1ère classe. Il atterrit en France dans la nuit du 26 au 27 janvier 1943 pour accomplir la mission « Brumaire-Arquebuse » en coopération avec le colonel Passy (BCRA) et Yeo Thomas (SOE), parachutés un mois plus tard. À Londres, Brossolette remplace à 38 reprises Maurice Schumann au micro de la BBC, entre le 29 mai et le 27 juillet 1943, pour y lire ses chroniques de combat et d'espoir rendant hommage aux mouvements de résistance et à la France Combattante. Brossolette, le 13 août 1943, part pour Alger où il parvient le 24 ; il y rencontre le général de Gaulle avant de revenir en Grande-Bretagne, le 3 septembre, avec l'autorisation de repartir pour la France. Il effectue son dernier départ pour la France le 19 septembre ; parachuté près d'Angoulême, il sert de conseiller à Emile Bollaert, nouveau Délégué Général du CFLN pour la Résistance. En novembre 1943, il reçoit l'ordre de revenir à Londres. L'opération Lysander ayant échoué, une nouvelle opération est mise en place, consistant en une évacuation par voie maritime, à partir de la Bretagne. Le 2 février 1944, au soir, Pierre Brossolette et Emile Bollaert, embarquent sur un bateau de pêche, mais celui-ci s'échoue à l'entrée de la Baie d'Audierne. Réfugiés à Plogoff, chez un résistant local, ils sont arrêtés tous les deux à Audierne, le lendemain, lors d'un contrôle de routine. Pierre Brossolette est transféré à la prison de Rennes le 5 février, et écroué sous le nom de Boutet avec Emile Bollaert. Le 16 mars, les deux prisonniers sont interrogés et apprennent que l'identité de Brossolette a été révélée aux Allemands. Interrogés par la Gestapo à Rennes le 19 mars, les deux hommes sont conduits à Paris le soir même, au 84 avenue Foch, siège de la Gestapo. Torturé, Brossolette ne parle pas. Transféré à Fresnes puis à nouveau avenue Foch, il profite, le 22 mars 1944 d'un moment d'inattention d'un de ses gardiens pour se jeter par la fenêtre du 5ème étage ; très grièvement blessé, il meurt le 22 mars, vers 22 heures, à l'Hôpital de la Pitié.

Nous avons tous en tête la musique de Beethoven qui accompagne les informations en langue française de Radio Londres… et surtout la série de messages personnels « phrases énigmatiques » qui s'adressent aux résistants, messages ayant un sens bien précis… En effet, ces messages concernent essentiellement des parachutages de toutes sortes.

T.S.F. : MESSAGES PERSONNELS

- Clémentine peut se curer les dents
- Pierrot ressemble à son grand père
- Amédée est laide
- Le facteur s'est endormi
- Andromaque se parfume à la lavande
- Le gigot est cuit
- De carnaval à mardi gras : nous respirerons six fois la feuille d'acanthe
- Michel a perdu son chat
- La bibliothèque est en feu
- Du ciel à la terre : un ami viendra vous voir ce soir

ICI LONDRES… LES FRANÇAIS PARLENT AUX FRANÇAIS

Le rôle de la T.S.FNous sommes sans nouvelles de la cigogne et nous voudrions qu'elle joue du piano le plus vite possible
- La cruche n'ira plus à l'eau
- Les trois escalopes sont tendres
- Il est temps de cueillir nos tomates
- Je n'aime pas les crêpes Suzette
- L'étoile filante repassera
- De César à Pompée : les langoustes sont fraîches

LIGNES…

MANUEL DU PÊCHEUR EN EAU DOUCE
Conseils Pratiques pour la Pêche à la Ligne
COMMENT PÊCHER PAR TOUS LES TEMPS

Journal réalisé pour la mise en place de nouveaux prototypes de lignes…


LIGNES DE VIE… N° 1 MARS 1944

INFO-JOURNAL DES LYCÉES ET COLLÈGES (ROMAINVILLE, LES LILAS, LE PRÉ ST GERVAIS et NOISY LE SEC)

Tu n'as pas accepté
Ces murs de prisons
Ces camps d'exterminations
Tes frères qui hurlaient
Qu'on torturait
Qu'on fusillait
Alors tu t'es levé
Et tu as crié Liberté
Tu n'as pas accepté
Ces injustices, ces intolérances
Dans le silence de la mort
Alors tu t'es levé
Et tu as crié Égalité
Alors tu t'es levé
Et tu as voulu recréer l'espoir
La fierté et l'amour
Leur redonner leur identité
Oublier la cruauté, les crématoires
Et l'agonie
Alors tu t'es levé
Pour faire renaître le bonheur
Et tu as crié Fraternité

Fini tout ce malheur
Et toute cette cruauté
Maintenant il est temps
Mesdames de se lever
Elevez votre voix
Sortez de votre indifférence

Restez unies, les pieds sur terre
Elle est votre devise
Suffit cette comédie
Imaginez un monde meilleur
Soldats déposez les armes
Taisez cette brutalité
Écrasez cette violence et maintenant dormez
Zzzzzz……


C'est la ligne tracée, dessinée, écrite, qui par les temps les plus sombres, peut, échapper belle, emmener les êtres en apprentissage de vie, dans des espaces où la liberté de créer annonce, préfigure, la liberté du citoyen… à vous de lire, avant d'entendre… et de voir !


POÈME SUR FRANCINE FROMOND

Aux Lilas le cinq mai mille neuf cent
Dix neuf vit le jour, Francine
Un sang de résistante coule dans ses veines.
Celui de ses parents, engagés dans les troupes républicaines.
Agent de liaison, parachutée en France.
Avec le général de Gaulle, elle collabore en confiance.
Elle est courageuse et n'a pas peur :
Elle connaît les risques…
Libérer la France passe avant tout pourtant…
Rattrapée, avec sa mère, à Saint Veran.
C'est à Fresnes qu'eut lieu leur fatale arrestation…
Sans pitié, pour obtenir des noms, des aveux, on torture sa mère sous ses yeux.
Que rien ne fait fléchir, pas même
L'éxécution de sa mère…
Elles garderont le silence jusque dans leurs tombes.
À vingt six ans.
Sans une larme elle sera fusillée
Ce jour là fait-il beau, fait-t-il gris ?
Elle voit la France Libre
Au cimetière des Lilas.
Elle ira se reposer.
Sa mort a servi notre avenir
Francine connaissait le sens du sacrifice.
Entre les valeurs et puis l'artifice.
Nous n'oublierons pas son sacrifice.

LA RÉSISTANCE
(Je vois la cruauté dans la beauté)

Un pas, deux, trois…
La crainte m'envahit.
Encore une fois,
Je perçois des cris.
Pensées positives…
Il faut rester positif.
Mais à peine arrivé,
Je me fais tout de suite remarquer.
Les rires fusent,
Je me sens concerné.
Ne pas les regarder,
Ou je serais humilié.
La peine, la peur, la crainte sont mêlées.
Et quand enfin j'ose les regarder,
plus de cris,
plus de peine.
Mais l'impression est toujours la même :
Plus de crainte, plus de haine.
Seulement… de la beauté.
La beauté cruelle.
La beauté pour faire de la peine.
De la peine continuelle, incessante.
Et pour ne pas tomber dans le gouffre sans fond
de cette peine, il faut RÉSISTER.
Tout le temps, continuellement…

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