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Le théâtre contre l'oubli

Avec ses représentations sur l'holocauste, le théâtre de la Pierre Noire est allé à la rencontre de vingt-cinq classes. Vendredi, l'intervention au lycée Camille-Claudel a été filmée pour témoigner partout en France.

Paul Chytelman témoigne devant les élèvesEn quelques mois, le théâtre de la Pierre noire est allé à la rencontre de vingt-cinq classes, dans tous les lycées publics de Troyes, au lycée Saint-Bernard, dans trois collèges et même à l'École des beaux-arts. « Depuis le début, on a eu une grosse demande », se réjouit Antonio Iglesias, directeur technique de la troupe troyenne, « et on a senti un regain après le 21 avril ».

Les interventions reposent sur l'articulation entre une courte représentation théâtrale et le témoignage d'un déporté (l'est-éclair du 19 mars). « Nous voulions que la représentation soit le point d'appui d'une parole qui se déferait si elle était délivrée sans elle », explique Maryvonne Vénard, metteur en scène. Trois équipes ont tourné dans les établissements troyens. À chaque fois, s'appuyant sur un texte historique, elles ont présenté un aspect de l'holocauste, avant de laisser la parole à Pierre Brission ou Paul Chytelman, tous deux déportés.

Le succès de l'opération, soutenue par l'inspection académique, le conseil général, la Maison du boulanger et la direction régionale des affaires culturelles (DRAC), a été tel que les centres départementaux de documentation pédagogique de Troyes et Châlons-en-Champagne ont décidé de filmer une représentation pour la diffuser très largement dans tous les établissements de la région et au plan national.

« Ce qui nous intéresse à travers ce film, c'est de montrer aux enseignants, que même quand il n'y aura plus de déportés, on peut à travers l'art rendre vivante la mémoire », explique Antonio Iglésias. « En travaillant sur des documents historiques, en travaillant sur des documents qui sont incontestables. » II y a urgence. Comme le rappelle Paul Chytelman, déporté durant quinze mois :« Je représente une espèce en voie de disparition ». Rien ne remplacera la force de ces témoignages directs, même s'il faut y travailler. D'où l'intérêt de ces représentations, d'où l'intérêt du film.

Pour l'année  prochaine, le théâtre de la Pierre noire se dit prêt à renouveler l'expérience. Il travaille déjà sur un recueil de lettres intitulé : Inconnu à cette adresse.

L'Est Éclair. Le 5 mai 2002. Article de Bruno Dumortier


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